C’est le montant des taxes prélevées sur les automobilistes en Europe en 2017, selon l’ACEA (Association des Constructeurs Européens Automobiles). Ce montant inclut plusieurs sources d’imposition : celle sur l’achat du véhicule, celle sur son utilisation, et bien sûr celle sur le carburant.
Et la tendance est clairement à la hausse : la taxe affiche une croissance annuelle de 3,5%.
Dans le rapport de l’ACEA, la France arrive pourtant en seconde position derrière l’Allemagne, avec 79 milliards d’euros de taxes (en 2017), contre 92 milliards pour notre voisin germanique. Alors pourquoi parler de la France, championne d’Europe de la taxation ?
Tout simplement parce que le parc automobile allemand est bien plus important que notre parc français. 3,4 millions de voitures particulières y sont immatriculées, contre seulement 2,1 millions en France. Alors en proportion, la fiscalité française par véhicule est bien plus lourde !
L’an dernier, les dépenses moyennes de l’automobiliste français avaient déjà augmenté : jusqu’à 4,6%, soit plus de 4 fois la valeur de l’inflation (1% en France en 2017).
Au global, ce sont tous les postes de dépense qui se sont élevés. A commencer par les carburants bien entendu. En 2017, le SP 95 avait augmenté de 5,6%, et le gazole de 11,4%. Et la part des taxes n’est pas anodine ! Pour 1 litre de SP 95, les impôts représentent 57,5% du coût total, là où la marge de distribution s’élève à 7,7% et le prix du carburant en lui-même à 30%.
Les dépenses d’entretien, les primes d’assurance, les péages et même les prix catalogue des voitures ne sont pas en reste.
Selon une étude menée par l’Automobile Club en 2018, ¼ du budget automobile des français serait consacré aux taxes.
Gaillard R