Limiter automatiquement la vitesse dans toutes les voitures neuves ? Ce qui relevait de la science-fiction est désormais une réalité réglementaire. Depuis le 6 juillet 2022, tous les nouveaux modèles de voitures homologués en Europe doivent être équipés d’un limitateur de vitesse intelligent (ISA pour Intelligent Speed Assistance). Et depuis juillet 2024, l’obligation s’applique à tous les véhicules neufs vendus dans l’Union européenne.
Cette mesure, portée par la Commission européenne, vise à réduire de 20 à 30 % les décès liés aux excès de vitesse. Une évolution majeure de la sécurité routière, qui ne fait pas l’unanimité parmi les conducteurs, mais qui s’inscrit dans une tendance européenne vers une conduite plus assistée et plus encadrée. Mais comment fonctionnent ces limiteurs de vitesse obligatoires ? À quoi doit-on s’attendre ? Coyote fait le point avec vous !
Cette limitation automatique de la vitesse du véhicule repose sur l’utilisation de deux nouvelles technologies :
Les données d’utilisation seraient collectées et anonymisées par les limiteurs de vitesse automatiques à des fins statistiques.
A noter : le limiteur de vitesse sera activé par défaut à chaque démarrage, mais il pourra être désactivé par le conducteur à chaque fois.
Dans tous les cas, il n’y a pas de sanction automatique ! Par conséquent, les PV automatisés ne sont pas à craindre. Bien sûr, pour ce qui est des façons d’alerter le conducteur d’un excès de vitesse, tout dépend du constructeur et du modèle de la voiture. Dans tous les cas, le limiteur de vitesse automatique ne fait qu’alerter, et malgré tout, l’automobiliste garde sa liberté de conduite.
L’idée n’est donc pas de brider le véhicule ou d’imposer un pilotage automatique, mais plutôt d’encourager une conduite plus fluide, plus attentive… et moins sujette aux mauvaises surprises. Pour certains automobilistes, cette assistance peut même représenter un confort supplémentaire, notamment sur les longs trajets, en soulageant la vigilance constante nécessaire au respect des limitations — surtout lorsqu’elles varient fréquemment.
Deux ans après leur entrée en vigueur sur toutes les voitures neuves, les limiteurs de vitesse intelligents continuent de faire débat. Si leur objectif de sécurité est largement reconnu, 75 % des automobilistes expriment encore des craintes*, notamment sur leur fiabilité technique et leur impact sur le prix des véhicules.
La première source d’inquiétude concerne la collecte de données. Même si les constructeurs et assureurs affirment que les informations sont anonymisées et non exploitables en cas d’accident, certains conducteurs redoutent :
Autre point de vigilance : la reconnaissance des panneaux de signalisation. Sur les routes en travaux ou mal entretenues, les caméras embarquées peuvent mal interpréter la vitesse autorisée, avec un risque de fausse alerte ou d’activation inappropriée du régulateur. À cela s’ajoutent :
Enfin, le dernier frein concerne la fréquence des changements de limitation de vitesse, parfois très courts ou variables selon les départements. Une étude Viavoice révèle d’ailleurs que 79 % des conducteurs hésitent encore entre 80 et 90 km/h sur les départementales**. Or, les mises à jour des GPS intégrés des véhicules ne tiennent pas toujours compte de ces évolutions.
Grâce à l’application Coyote, vous bénéficiez d’une alerte fiable et légale, d’un affichage clair de votre vitesse réelle et de la vitesse autorisée, ainsi que des zones de danger signalées par la communauté. De quoi rester serein, limiter les risques… et garder vos points.
*Source : étude Allianz sur l’usage et l’attitude vis-à-vis des ADAS (Juin 2021)
**Source : étude Viavoice pour Coyote (5 juin 2021)
Frédéric
Sarah
Sarah
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