Selon le projet de loi de finances 2019, les radars devraient rapporter plus d’un milliard d’euros en 2019, soit une hausse de 50% par rapport à 2016. Et c’est sans compter les variables de majoration.
1,04 milliard d’euros de recettes forfaitaires est attendu pour 2019 – 1,23 milliard d’euros si l’on prend en compte les amendes forfaitaires majorées. Face à ces chiffres, on ne peut que constater gravement une hausse de plus de 100% sur les dix dernières années.
Pour expliquer cette hausse importante, un facteur est largement plus en cause que les autres. Comme on le craignait en tant qu’automobiliste, la limitation à 80 km/h sur les routes secondaires prend de court et aura fortement augmenté le nombre de flashs, de deux à cinq fois plus qu’avant dans certaines zones. Ainsi, on pourra probablement attribuer la moitié de cette hausse à la seule limitation à 80 km/h.
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Par ailleurs, la multiplication des radars mobiles, arrivant dans de nouvelles régions et circulant sur plus d’une centaine de nouveaux circuits à l’horizon 2019, devrait également être une des raisons de la hausse des recettes.
Aussi, pas vraiment de répit pour les automobilistes soulagés de ne pas avoir les effectifs de radars fixes s’envoler – le chiffre devrait rester stable avec 4700 appareils. Le gouvernement a annoncé l’arrivée de nouveaux dispositifs comme le radar double-face et le radar-tourelle (qui repère plusieurs infractions) ou encore le radar de chantier. On devra également se méfier de la vidéo-verbalisation par rapport à la priorité des piétons et aux sens-interdits.
Et malgré des appareils toujours plus performants, des contraventions et des flashs plus fréquents, les vitesses moyennes relevées sur les routes n’accusent d’aucune baisse.
Andre Guyard