A l’heure où les deux-roues parsèment les trottoirs parisiens faute d’emplacement libre, la question du stationnement payant se pose. Coyote fait le point sur les derniers rebondissements.
Sur les 8 premiers mois de l’année 2019, les motards de la capitale ont écopé de 233 000 verbalisations pour stationnement gênant, soit une augmentation de 170% par rapport à l’année précédente (86 000 sur les 8 premiers mois 2018). Presque 10% de ces verbalisations ont été dressées par les 1 334 caméras de surveillance de la mairie de Paris.
Qui plus est, ces amendes n’évitent pas nécessairement l’enlèvement du véhicule : en 2018, 34 321 deux-roues ont terminé à la fourrière.
En cause de la hausse des verbalisations : un parc croissant de motos et de scooters dans le bassin parisien, et une insuffisance de stationnements gratuits disponibles.
En effet, la promesse d’Anne Hidalgo a été tenue : le stationnement est resté gratuit pendant son mandat, et des efforts ont été faits. 6 000 places de stationnement gratuit ont ainsi été aménagées, et 130 000 emplacements pour les voitures ont été ouverts aux véhicules à deux roues.
Mais dans le même temps la population de motards à Paris n’a fait qu’augmenter ces dernières années. On estime que 150 000 usagers circulent quotidiennement dans la capitale.
La fin du mandat d’Anne Hidalgo à la Mairie de Paris se profile, et le sujet pourrait bien alimenter les débats des campagnes pour les élections de 2020.
Mais il semble que la question n’est pas de savoir si le stationnement des deux-roues sera payant, mais quand est-ce qu’il le deviendra.
Les bruits de couloir de la Mairie de Paris laissent entrevoir le projet suivant. Une durée de gratuité de 9h serait accordée. Au-delà et jusqu’à 11h de stationnement, il faudra payer 1,50€ par quart d’heure supplémentaire dans Paris centre, et 1€ dans la zone périphérique de Paris. Au-delà de 11h sur le même emplacement, les tarifs seront doublés pour chaque quart d’heure.
Ces tarifs visent à dissuader les véhicules « ventouses » qui encombrent les trottoirs de Paris.
Les villes de Vincennes et de Charenton-le-Pont (Val-de-Marne) sont les 1ères à s’être lancées dans l’expérimentation du stationnement payant depuis avril 2018. Et le bilan est plutôt positif.
De nouvelles places ont été aménagées, et les tarifs sont presque 3 fois moins chers que pour les voitures ! 1,50€ pour deux heures (contre 4€ pour une voiture), ou 75€/an pour les résidents. L’impact est d’ores est déjà visible : les voitures ventouse ont largement déserté les trottoirs.
Seule ombre au tableau, le manque de places disponibles. Pour le moment elles répondent tout juste aux besoin des résidents abonnés. Aussi Vincennes propose 850 places pour 800 abonnés, et Charenton-le-Pont 500 places pour 527 abonnés. Certains usagers sont donc contraints de se garer sur les trottoirs, au risque de prendre une amende.
Et vous, qu’en pensez-vous ?
kahon
Dominique
Biz