Jeudi 30 novembre 2023, le fantasque PDG de Tesla a dévoilé son nouveau bébé, le pick-up électrique « Cybertruck ». Décrit par Elon Musk comme « un objet exceptionnel », ce véhicule singulier aux lignes futuristes avait déjà été annoncé par le célèbre constructeur automobile américain en novembre 2019. Il est désormais disponible à la vente… mais uniquement sur le sol américain pour le moment.
Pour le lancement officiel de sa nouvelle création, le patron de Tesla, n’a, comme à son habitude, pas fait dans la demi-mesure. Organisé à Austin (Texas), au siège de Tesla, l’événement a été l’occasion pour Elon Musk de présenter de nouveau son déjà fameux Cybertruck ; un véhicule qui, d’après ses propres mots, ne serait pas moins que le « meilleur produit » de Tesla.
Pour le célèbre PDG de Tesla à la personnalité controversée, c’est une évidence : son Cybertruck est « mieux qu’un pick-up, et mieux qu’une voiture de sport, réunis en un ». Présentant une carapace de métal (la carrosserie est composée de plaques d’acier inoxydable) et des lignes futuristes peu communes, voire inédites, le véhicule fait d’ores et déjà figure d’ovni sur le marché automobile. Aussi, ses excellentes performances (le pick-up est plus rapide qu’une Porsche 911 à l’accélération, alors qu’il pèse plus de 3 tonnes) ajoutent une touche de folie supplémentaire à une conception déjà hors norme.
Selon Elon Musk, l’apparence pour le moins originale du Cybertruck proviendrait d’un croisement entre un véhicule du film Blade Runner (1982) et la Lotus Esprit, mythique voiture de sport notamment aperçue dans « L’espion qui m’aimait » (1977).
Cette allure, très particulière, est d’ailleurs considérée par plusieurs experts du secteur automobile comme « clivante ». Le milliardaire a lui-même reconnu, non sans une pointe d’humour, que Tesla « avait creusé sa propre tombe » avec le Cybertruck, qu’il décrit comme un « produit spécial, de ceux qui sont très difficiles à lancer sur le marché, et à vendre sur le marché ». Pour Tesla et son patron, il semble donc que ce nouveau véhicule soit davantage perçu comme un produit de niche capable de différencier Tesla du reste de la production que comme un objet propice à la consommation de masse.
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Bien qu’Elon Musk paraisse conscient des potentielles difficultés du Cybertruck à pulvériser les records de vente, ne vous y trompez pas ; au-delà de vouloir faire sensation avec un véhicule futuriste, l’objectif du constructeur américain est bien sûr de rencontrer le succès commercial. Pour Tesla, il est notamment question de prendre une place de choix sur un segment où le constructeur n’a pas encore ses habitudes, à savoir celui des pick-up.
Chaque année, ces véhicules représentent aux Etats-Unis les meilleures ventes du marché automobile ; et sont aussi considérés comme la bête noire des écologistes en raison de leurs émissions polluantes particulièrement élevées – avec un véhicule full électrique comme le Cybertruck, Tesla trouve donc encore un moyen judicieux de se démarquer de la concurrence (mais n’est pas non plus pionnier en la matière, le marché des pick-up électriques étant loin d’être balbutiant aux Etats-Unis).
La firme américaine se targue d’ailleurs déjà de connaître le succès avec sa nouvelle création, puisqu’elle a annoncé que son carnet avait dépassé le million de commandes. Musk a d’ailleurs récemment indiqué que son entreprise prévoyait une production de 250 000 Cybertruck en 2025.
Comme les autres modèles Tesla, le Cybertruck se décline dans trois versions – Propulsion, Al Wheel et Cyber Beast. Al Wheel et Cyber Beast, les deux versions actuellement commercialisées aux Etats-Unis, sont aujourd’hui respectivement proposées à 79 990 dollars et 99 990 dollars – la version Propulsion, qui ne devrait arriver qu’en 2025 sur le marché, affichera probablement un prix de 60 990 dollars, soit un tarif plus élevé que son homologue produit par Ford, le F-150 Lightning (disponible à 50 000 euros).
Le pick-up Cybertruck n’est pour le moment pas commercialisé en Europe. Son poids de plus de 3 000 kg est actuellement un frein à sa commercialisation sur notre territoire. Toutefois, une récente directive européenne donne désormais la possibilité aux détenteurs du permis B de conduire un véhicule pouvant peser jusqu’à 4250 kg… à condition qu’il soit électrique. Affaire à suivre avec le blog Coyote, donc !
Phil
COATANHAY
Mario Polla