L’usage de l’autopartage, ou carsharing en anglais, est en plein essor. Le phénomène est particulièrement remarquable dans les zones urbaines, où la voiture est un embarras et les transports en commun pèsent à la longue. Et le concept évolue pour satisfaire les préférences de chacun en termes de mobilité : vélo, voiture, scooter…
Comment fonctionne l’auto-partage ?
Le principe d’autopartage est simple : des voitures sont parquées à des endroits-clés d’une ville. Pour en utiliser une, il suffit de se rendre à une borne sur l’un des parkings d’autopartage, sur le site ou l’application (selon les villes), de réserver son véhicule et de le louer pour quelques euros par mois. Deux types d’autopartage sont proposés par les sociétés :
- Le service en trajet libre : au volant d’un modèle unique, à vous de trouver votre place mais pas besoin de revenir au point de départ pour rendre le véhicule.
- Le service en boucle : offrant le choix parmi plusieurs modèles, ce service requiert toutefois de revenir à l’endroit de départ après sa course.
Les prix pratiqués dépendent bien entendu du type de service choisi mais aussi de la ville, de la motorisation, du type de véhicule ou encore de la fréquence d’utilisation (tarifs dégressifs).
Si la formule d’abonnement peut encore rebuter les consommateurs, cela comprend tout de même les frais d’assurance, d’entretien, de carburant, de parking, etc. Tout ce que l’on économise si l’on n’a pas de voiture à temps plein.
Enfin, il est également possible de faire de l’autopartage entre particuliers, là aussi par le biais de prestataires qui permettent de faire le lien entre propriétaires de véhicules et locataire. Toujours grâce à une plateforme en ligne ou une application mobile, on peut louer un véhicule à l’heure ou à la journée, puis le rendre au point de départ avec le même niveau de carburant.
Comment s’articulent les différentes offres ?
La région parisienne est particulièrement sensibilisée à l’autopartage après la participation aux premiers tests d’Autolib dès 2011. Aujourd’hui, et depuis le 1er août 2018, ce ne sont pas moins de 100 000 abonnés Autolib que le service d’autopartage déficitaire laisse derrière lui, après la rupture de contrat entre la firme de Vincent Bolloré et de la Ville de Paris.
L’autopartage parisien ne s’arrête pas pour autant à la défaite d’Autolib. Une des flottes les plus fournies parmi les alternatives les plus proches d’Autolib est celle d’Ubeeqo, appartenant à Europcar depuis 2015, qui a mis plus de 300 véhicules en libre-service dans la capitale. Du côté de l’autopartage en boucle, on retrouve Communauto, avec 150 véhicules (Clio, Kangoo, Yaris, citadines de Mercedes, Prius…).
Mais ces nouveaux acteurs ne sont pas les seuls à pouvoir se positionner sur un marché désormais ouvert et en pleine croissance. En effet, les constructeurs automobiles sont susceptibles de profiter de cette place à prendre pour faire rouler leurs modèles (comme le fait Renault à Madrid par exemple, avec son modèle électrique Zoé) tout comme les sociétés de location de voitures classiques ! Car ces entreprises s’y connaissent parfaitement dans le domaine ; il ne leur reste qu’à digitaliser leur offre pour certains, voire retravailler les tarifs pratiqués, bien au-dessus des nouveaux services d’autopartage.
Cependant, l’autopartage n’est pas réservé à la capitale. Lyon, par exemple, bénéficie du service Bluely, qui propose une flotte de 300 véhicules électriques à boîte automatique, disponibles dans plus de 100 stations implantées à Lyon et dans sa périphérie. Bordeaux dispose d’une offre similaire, lancée par la société Citiz, présente sur tout le territoire. Baptisé Yea!, ce service propose également de faire des trajets plus longs, pour partir en vacances par exemple.
Pensez à emporter votre boîtier Coyote partout avec vous !
L’auto-partage est le véritable avenir de l’automobile de tourisme en France. A Montpellier, ca se développe très vite !