La voiture autonome, c’est pour quand ?

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voiture sans chauffeur

Parcourir des kilomètres dans une voiture qui roule toute seule, sans conducteur, tel est le rêve qui porte chaque projet de voiture autonome. À voir l’intérêt suscité par ce type de véhicule lors du salon de l’automobile de Détroit ou à l’occasion du CES (Consumer electronic show) de Las Vegas, qui se sont déroulés en janvier 2018, on peut penser que la voiture autonome, c’est pour demain.

Des voitures autonomes expérimentales

La réalité n’est pas si simple. À l’heure actuelle, il existe, certes, de nombreux modèles de voitures 100 % autonomes. Cependant, elles ne sont pas destinées au grand public : il s’agit de navettes ou de robots taxis, que des entreprises de transport testent à titre expérimental. De plus, elles ne couvrent qu’une zone géographique restreinte, par exemple l’équivalent d’une ligne de bus, et ce à vitesse très réduite. Un opérateur reste à bord pour vérifier le bon fonctionnement.

Des voitures partiellement autonomes pour le grand public

En ce qui concerne les voitures des particuliers, il n’existe pas encore, sur le marché, de voiture 100 % autonome. Mais certains constructeurs prestigieux, à l’instar de l’Américain Tesla (spécialisé dans les voitures électriques haut de gamme), les Allemands Mercedes et Audi ou encore le Suédois Volvo ont développé des fonctions qui rendent la voiture partiellement autonome. Certains véhicules peuvent se garer tout seuls. D’autres permettent au conducteur de lâcher complètement le volant dans les embouteillages : c’est la voiture qui gère, seule, les conditions de circulation, les distances, le freinage, le changement de file voire le dépassement d’un autre véhicule !

Voiture autonome : le fonctionnement

Des voitures autonomes bardées de capteurs

Mais comment, techniquement, ces prouesses sont-elles possibles ? En fait, ces véhicules sont bardés de capteurs : radars, caméras et scanner. C’est ce qui permet à ces voitures d’évaluer une situation, de détecter la présence d’un piéton, la distance à laquelle se trouve un autre véhicule, de connaître la vitesse limite autorisée, etc.

Les obstacles au développement de la voiture autonome

Si le marché de la voiture autonome, encore expérimental, est amené à se développer, il commencera par les opérateurs de transports urbains tels que la RATP ou les sociétés de taxis et de VTC. Il faudra cependant que la législation suive. Actuellement, la convention de Vienne sur la circulation routière qui définit les règles internationales affirme que « le conducteur doit rester maître de son véhicule ». Un amendement a toutefois été apporté. Le but : autoriser les expérimentations de véhicules autonomes et l’assouplissement des législations nationales.

Par ailleurs, techniquement, les systèmes de capteurs se heurtent encore à des obstacles. À commencer par l’organisation des villes européennes qui font la part belle aux piétons, cyclistes et deux-roues en général. Si les grands axes urbains des villes nord-américaines semblent être mieux adaptés au développement de la voiture autonome, il reste un problème de taille : les intempéries. La neige, par exemple, va gêner les différents capteurs installés partout sur la voiture et nuire à leur bon fonctionnement.

Voiture autonome : objectif 2021

Dans tous les cas, les constructeurs semblent s’accorder sur la date de 2021 pour le vrai lancement, auprès du grand public, de la voiture autonome. Le constructeur coréen Kia a par exemple annoncé, lors du salon de Las Vegas, le lancement d’un véhicule autonome de niveau 4, c’est-à-dire presque entièrement autonome (on n’est pas encore au niveau 5, à savoir celui du robot). Il faudra cependant que les assureurs et le public suivent. Espérons que la voiture autonome rencontrera plus de succès que la voiture électrique.

À l’aube de 2021 : où en est la voiture autonome ?

L’objectif était fixé à 2021 pour plusieurs constructeurs automobiles et la date arrive à grands pas ! Si l’entreprise américaine Tesla dirigée par le fameux Elon Musk semble en tête de la course à la voiture autonome de niveau 5, correspondant à une autonomie complète du véhicule, ses concurrents la suivent de près.

Entre la Google Car et la BMW Driver Assistance, tous les grands constructeurs mettent un pied dans le marché de la voiture autonome afin de s’assurer de ne pas devenir obsolètes. Un point sur les dernières évolutions concernant la voiture autonome : innovations et nouvelles technologies.

Le scanner LiDAR change la donne

Le scanner dit « LiDAR » (Light Detection And Ranging) d’Apple semble intéresser les ingénieurs travaillant sur les voitures autonomes : ses capacités pourraient répondre aux problématiques liées aux obstacles perturbant les capteurs conventionnels. Le radar LiDAR fonctionne en émettant de la lumière vers l’extérieur et en analysant la lumière réfléchie par les différents éléments qu’elle rencontre. Grâce à cette technologie de télédétection, le LiDAR peut « lire » l’environnement qui l’entoure, identifier ses éléments et le cartographier (même en pleine nuit).

Ce nouveau radar dont sont équipés les derniers modèles d’iPhone pourrait permettre aux voitures autonomes d’améliorer leur capacité d’analyse de la route et de ses obstacles. Alors que l’étape finale pour les constructeurs de voitures autonomes tourne entièrement autour de la sécurité des utilisateurs, cette nouvelle technologie pourrait assurer une qualité d’observation de l’environnement extérieur suffisante.

Si Tesla est certainement le premier nom qui nous vient en tête lorsqu’on parle de véhicules autonomes, il serait fort possible qu’Apple garde cette technologie pour développer ses propres voitures connectées autonomes et prendre la tête de la course à la commercialisation.

Les prochaines échéances

En avril 2020, Elon Musk semblait confiant à l’idée d’atteindre le niveau 5 d’autonomie d’ici la fin de l’année, mais ce n’est pas encore le cas. Pour l’instant, aucun constructeur n’a réussi à mettre au point un véhicule capable de se passer entièrement de conducteur.

De plus, le développement de ces capacités de lecture de la route et d’adaptation autonome de la part du véhicule ne sont qu’une première étape afin de pouvoir engager toute une batterie de tests et de démarches administratives et juridiques. Si les technologies avancent de façon fulgurante, le nombre d’éléments inconnus reste trop élevé pour qu’on puisse fixer une date de commercialisation. Affaire à suivre !

10 Commentaires

  1. On ne peut pas faire confiance à une voiture incapable de reconnaitre un semi-remorque tout blanc en travers d’un carrefour en plein midi ! Et je me demande quel aurait été le comportement d’une voiture autonome sur le viaduc de Gênes lorsque celui-ci s’est écroulé ?

  2. merci pour votre aide et vos indications a peut prés claire sur les voitures autonomes. Grâce a vous j’ai décider de passer les économies qui était dédier a mes vacances au ski avec ma mami pour m’acheter une voiture autonome et monté une entreprise
    ps: Ne vous inquitez pas pour ma grand mère elle a pas besoin d’aller au ski elle a déjà vécu ça meilleure vie

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