1,1 million de kilomètres de routes : voici la longueur du réseau routier français. C’est le plus dense réseau routier au monde et le plus long de l’Union européenne. Occupées seulement 10 % du temps par les véhicules, comment tirer parti de ces kilomètres de routes ? Découvrez la nouvelle génération de routes qui produisent de l’énergie électrique.
Capter la chaleur du soleil
Selon Eurovia, concepteur de routes, les chaussées bitumeuses sont un gisement de chaleur sous-exploité :
Une route exposée au soleil peut atteindre 60 °C en surface et 40°C à 10 cm de profondeur.
De ce constat est née l’idée de concevoir des « routes solaires » : la première route solaire au monde a d’ailleurs été inaugurée en France en décembre 2016 à Tourouvre-au-Perche (Orne). Longue d’1 kilomètre, cette route a été recouverte de dalles constituées de panneaux solaires.
L’objectif de ce projet : produire 280 000 kWh par an, soit l’équivalent de l’éclairage public d’une ville de 5 000 habitants.
Ce dispositif est actuellement testé sur 16 autres sites en France et à l’étranger pour lui apporter des améliorations et le commercialiser.
Dans la même veine, fin 2014, aux Pays-Bas, était inaugurée la Solaroad, piste cyclable solaire. Après 6 mois d’expérimentation, cette piste de 70 mètres, située sur la commune de Kormmenie, a tenu ses promesses en générant 3 000 kWh, soit l’équivalent de la consommation annuelle d’un foyer d’une personne.
Depuis, d’autres projets de ce type ont vu le jour.
En 2019, à Bobigny (Seine-Saint-Denis), une piste cyclable solaire de 27 mètres de long a été inaugurée : cette portion de piste a pour mission d’éclairer sous un pont situé à quelques mètres de là.
Des routes à énergie positive
La nouvelle génération de routes va aussi exploiter la chaleur du sous-sol : c’est la géothermie.
Depuis 2014, dans le Haut-Doubs, le système Novatherm est une route auto-dégivrante. Cette innovation est à la fois écologique et sécurisante. La technologie géothermique est implantée sous la chaussée : les tuyaux plongent en profondeur pour capter la chaleur qui est récupérée par une pompe à chaleur.
Ce système révolutionnaire augmente la température au niveau de la route pour la dégivrer et permet d’éviter le stockage de sel le long des routes et de réduire les coûts de déneigement tout en assurant la sécurité des usagers de la route.
Ces routes à énergie positive peuvent aussi fournir en chauffage les piscines ou les serres agricoles. L’été, le système peut refroidir la chaussée et fournir de l’énergie pour alimenter la climatisation des bâtiments situés à proximité. Cette technologie a de quoi séduire les centres commerciaux, les centres logistiques ou les aéroports afin de tirer profit de leurs surfaces goudronnées.
Alimenter en électricité les réverbères
En 2011, Toulouse expérimente les trottoirs podo-électriques pour récupérer l’énergie cinétique des passants. Encastrées dans le sol et montées sur ressorts, ces dalles de trottoirs innovantes permettent d’alimenter en électricité les éclairages publics avoisinants.
Concept idéal pour valoriser la fréquentation piétonnière des zones très fréquentées, le trottoir podo-électrique pourrait à l’avenir réduire la facture énergétique des villes au niveau des éclairages publics.
Aujourd’hui, ce système de récupération d’énergie est en cours de développement aux Etats-Unis.
Inclure les routes dans la transition énergétique
Dans le cadre de la transition énergétique, les collectivités cherchent des dispositifs pour réduire leur empreinte carbone et pour produire de l’électricité à partir d’énergies renouvelables : le réseau routier devient un enjeu environnemental. Les entrepreneurs ont un défi à relever : trouver des solutions révolutionnaires pour valoriser les milliers de kilomètres de routes et répondre aux besoins en énergie électricité.
Ce blog est vraiment intéressant car il montre la possibilité de disposer d’une énergie en utilisant les routes de France. L’énergie représente pour moi un élément primordial pour vivre. Si on suit les propositions données dans cet article de blog, on peut économiser de manière optimale et surtout utiliser de l’énergie qui peut protéger l’environnement.