Il y a quelques mois, le blog Coyote vous présentait les nouvelles restrictions mises en place dans les ZFE. Aujourd’hui, l’avenir semble bien plus incertain pour les Zones à Faibles Emissions : le 28 mai dernier, les députés de l’Assemblée nationale ont en effet approuvé leur suppression. On fait le point sur la situation et sur ce qui pourrait changer pour les automobilistes si la disparition des ZFE devenait effective.
Créées en 2019, puis étendues en 2021, les ZFE ont souvent fait l’objet de critiques de la part de la sphère politique ou d’une partie de l’opinion publique. Le 28 mai dernier, les groupes LR et RN ont décidé de sauter le pas en introduisant en commission leur suppression dans le cadre de l’examen du projet de loi de « simplification ». Suite à cela, la suppression des ZFE est adoptée par l’Assemblée nationale à 98 voix contre 51.
Toutefois, sachez que ce vote n’est pas définitif. Pour pouvoir entrer en vigueur, la décision doit être prochainement confirmée durant le vote sur le projet de loi global – les nouveaux débats ont commencé mi-juin. Par ailleurs, rappelons également que le Conseil constitutionnel est en droit de refuser l’application de la suppression au motif que l’amendement actuel n’a pas de rapport direct avec le projet de loi.
Comme mentionné, si la suppression a bien été votée par l’Assemblée nationale, il ne s’agit pas d’une décision définitive. Pour le moment, aucun changement n’est donc à prévoir : les réglementations des ZFE sont encore en vigueur, et doivent donc être respectées dans leur intégralité.
Pour rappel, depuis le 1er janvier 2024, les véhicules diesel qui possèdent une vignette Crit’Air 4 ne sont plus autorisés à circuler dans la plupart des Zones à Faibles Emissions. Cependant, le niveau d’émissions polluantes à ne pas dépasser est déterminé par chaque collectivité territoriale.
Avec l’Appli Coyote, je roule en toute sécurité et j’évite les amendes grâce à son dispositif qui m’alerte en temps réel sur les zones de dangers et de contrôle situées sur mon itinéraire.
Si la suppression des ZFE est définitivement adoptée, plusieurs changements sont à prévoir :
Autrement dit, la fin des ZFE entrainerait le retour en ville de tous les véhicules ne pouvant actuellement plus circuler dans les périmètres définis.
Selon Santé Publique France, 40 000 décès par an sont liés à la pollution atmosphérique. Face à la menace qui pèse sur les ZFE, certaines collectivités tentent de trouver d’autres alternatives pour préserver la qualité de l’air urbain et lutter contre la pollution. L’Eurométropole de Strasbourg, par exemple, s’est lancé dans le développement de mobilités dites douces pour inciter la population à délaisser progressivement la voiture.
D’autres métropoles ont quant à elles eu l’idée de mettre en place des restrictions de circulation plus ciblées sur les véhicules professionnels (c’est notamment le cas de Mulhouse), tandis que certaines se disent favorables à des ZFE plus juste sur le plan social. Dans la plupart des cas, les territoires envisagent d’améliorer l’offre de transports en commun, mais aussi de développer les aides au financement pour les véhicules propres, et de favoriser davantage les modes de déplacement comme le covoiturage.
Affaire à suivre sur le blog Coyote !