Les radars au Luxembourg ne laissent rien passer : tolérance réduite, flashs discrets et sanctions rapides. Comment fonctionnent-ils et quels risques en cas d’infraction ? Voici l’essentiel à savoir avant de prendre la route.
Petit pays de 600 000 habitants, le Luxembourg est un état frontalier de la France, de la Belgique et de l’Allemagne. Les limitations de vitesse sont, grosso modo, similaires à celles appliquées en France :
• 50 km/heure en agglomération
• 90 km/heure hors agglomération
• 130 km/heure sur autoroute par temps sec et 110 km/heure par temps de pluie.
Le radar automatique n’a fait son apparition, au Luxembourg, qu’en 2016. 20 appareils ont été installés. Rappelons qu’en France, les premiers appareils de ce type ont fait leur apparition dès 2003. Au Luxembourg, ce déploiement s’est poursuivi en 2017 et 2018. Aujourd’hui, on compte une trentaine de radars fixes, installés sur les axes jugés dangereux. Six radars mobiles s’ajoutent à ce dispositif.
Le Grand-Duché a opté pour un système radar installé à l’intérieur d’une cabine cylindrique. Il s’agit d’un système de type Vitronic Poliscan, capable de flasher dans les deux sens de circulation. Il flashe deux fois : à l’avant du véhicule et à l’arrière. Lorsqu’il constate une infraction, l’appareil émet un flash de couleur rouge très peu visible car muni d’un filtre infrarouge.
Au Luxembourg, la tolérance des radars automatiques est plus faible qu’en France. Elle est de 3 km/heure en dessous de 100 km/heure et de 3 % au-delà (contre 10 km/heure et 10 % dans l’Hexagone). Concrètement, si vous circulez sur une route limitée à 70 km/heure, une vitesse de 73 km/heure est tolérée. À partir de 74 km/heure, vous serez flashé.
Dès 2016, les radars ont rapporté beaucoup d’argent à l’État : pas moins de 12,5 millions d’euros, sachant qu’ils n’ont été mis en service qu’en mars. Cette somme a donc été récoltée sur seulement 9 mois d’activité. Il faut dire que, chaque jour, ils ont flashé, en moyenne, pas moins de 845 véhicules !
Sur ces véhicules flashés, 63,7 % étaient immatriculés au Luxembourg : près de 36 % des véhicules étaient immatriculés à l’étranger. Cela ne veut pas dire qu’ils n’ont pas été verbalisés ! Si, en tant que conducteur français, vous vous faites flasher au Luxembourg, vous recevrez bel et bien une contravention dans votre boîte aux lettres, au plus tard quatre semaines après l’infraction. Vous aurez 75 jours pour la payer, contre 45 jours pour les résidents luxembourgeois.
Grâce à l’Appli Coyote, je peux aussi rouler en toute sérénité grâce à son dispositif qui m’alerte en temps réel sur les zones de dangers et de contrôles situées sur mon itinéraire.
Type de route | Dépassement de vitesse | Sanction |
En agglomération | 51 à 65 km/h | 49 € (contravention simple) |
En agglomération | 65 à 75 km/h | 145 € (contravention grave) |
En agglomération | +50 km/h au-dessus | Amende très lourde + possible emprisonnement |
Routes limitées à 90 km/h | 91 à 110 km/h | 49 € (contravention simple) |
Routes limitées à 90 km/h | 110 à 130 km/h | 145 € + retrait de 2 points (contravention grave) |
Routes limitées à 90 km/h | +135 km/h | Délit de grande vitesse |
Autoroutes limitées à 130 km/h | 131 à 155 km/h | 49 € (contravention simple) |
Autoroutes limitées à 130 km/h | 155 à 195 km/h | 145 € + retrait de 2 points (contravention grave) |
Autoroutes limitées à 130 km/h | +195 km/h | Délit de grande vitesse |
Pour éviter les mauvaises surprises sur la route, mieux vaut rester informé des réglementations et des sanctions en vigueur. Retrouvez toutes les actualités sur la sécurité routière sur le blog Coyote.
Christine Laurent
Mehdi
Ribeau
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