C’est non. Elisabeth Borne, ministre des Transports, a tranché. Les trottinettes électriques sont interdites sur les trottoirs, tout comme les monoroues électriques, les gyropodes ou les hoverboards. Il faut dire que ces e-EDP (engins de déplacement personnel électriques), comme on les appelle aujourd’hui, peuvent parfois rouler jusqu’à 40 km/heure ! Ce qui, évidemment, ne leur permet pas de cohabiter avec les piétons pour qui ils représentent un danger.
En 2017, on a déploré sur l’ensemble du territoire 5 morts et 286 personnes blessées dans le cadre d’accidents de trottinettes électriques. Un chiffre en hausse de 23 % par rapport à l’année précédente. Et qui devrait continuer à augmenter au vu du développement exponentiel de ces nouveaux engins. Les grandes villes ont notamment vu fleurir ces derniers mois des services de trottinettes en libre-service. Pratique, mais dangereux.
Mais alors, où vont rouler ces trottinettes ? Elles n’ont droit de cité ni sur les trottoirs, ni sur la voie publique. Elles seront donc cantonnées aux pistes et aux bandes cyclables ainsi qu’aux zones limitées à 30 km/heure, à condition qu’elles respectent certaines règles élémentaires de sécurité comme le freinage et l’éclairage. Pour autant, elles ne seront pas assimilées aux cycles et une nouvelle catégorie de véhicules devrait être créée. Les services de “free-floating” (services de mobilité partagée en libre échange) devraient également être réglementés face à la multiplication des vélos et trottinettes abandonnés n’importe où sur les trottoirs.
Les élus locaux devraient avoir leur mot à dire et adapter la réglementation nationale aux spécificités de leur territoire. Par ailleurs, les engins non motorisés comme les trottinettes classiques pourront continuer de circuler sur les trottoirs.
Toutes ces mesures sont comprises dans la “loi d’orientation des mobilités” présentée en septembre. Elles devraient entrer en vigueur et, donc, modifier le Code de la Route, courant 2019.
Vandenberghe
nathan colson