Gilets jaunes : bilan de la dégradation des radars

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Homme gilet jaune

Depuis le début de la crise des Gilets jaunes en novembre 2018, les dégradations de radars automatiques ont battu des records. En janvier 2019, quelques mois après le début du mouvement des Gilets jaunes, le ministère de l’Intérieur annonçait près de 60 % de radars dégradés. Coyote vous présente les conséquences des dégradations des radars automatiques.

Un recul des recettes depuis 2018

Depuis la mise en place des radars automatiques en 2003, chaque année, les recettes battaient des records avec le passage du cap symbolique des 1 000 millions d’euros récoltés en 2017.

Avec le mouvement des gilets jaunes et la vague de vandalisme due à la mise en place de la limitation de vitesse à 80 km/h, les recettes des radars automatiques ont reculé de 15 % en 2018 et de 12 % en 2019, soit une chute de 25 % en 2 ans.

Ainsi, en dépit de chiffres officiels précis du nombre de radars dégradés depuis le début du mouvement des Gilets jaunes, cette chute des recettes révèle, en filigrane, une hausse des dégradations.

Par ailleurs, vandaliser un radar coûte aussi très cher à la collectivité. Selon l’ampleur des travaux engendrés par la dégradation, le montant des réparations d’un radar varie entre 500 euros (remplacement d’une vitre) et 200 000 euros (remplacement intégral d’un radar).

Le financement des réparations provient des recettes des amendes. Ces sommes échappent donc aux budgets de la Délégation à la sécurité routière, l’Agence de financement des infrastructures de transport de France (AFITF) et des collectivités territoriales pour financer leurs projets de lutte contre l’insécurité routière.

Dégradation des radars : un délit puni par la loi

Vandaliser un radar n’est pas anodin : c’est un délit puni par la loi qui est inscrit au casier judiciaire de la personne condamnée. L’auteur des dégradations est aussi passible de :

  • une amende de 3750 euros et une peine d’intérêt général pour avoir affiché des autocollants, réalisé des graffitis, occulté ou bâché le radar ;
  • une amende de 30 000 à 75 000 euros assortie d’une peine d’emprisonnement pour avoir détruit ou endommagé un radar.

Si la dégradation est menée par un groupe de personnes, ou un individu cachant son visage, la peine peut être alourdie.

Par exemple, en février 2020, en Indre-et-Loire, 3 « Gilets jaunes » ont été condamnés à des peines de 4 à 6 mois de prison ferme pour avoir incendié 4 radars automatiques.

Hausse du nombre de morts sur les routes ?

Dégrader volontairement un radar automatique met donc en danger les autres usagers de la route. Pour rappel, un accident mortel sur 3 est dû à une vitesse excessive. Néanmoins, les chiffres de la Sécurité routière pour 2019 sont encourageants. En effet, malgré une hausse du trafic routier l’an dernier, les indicateurs sont à la baisse :

  • – 1,1 % d’accidents corporels ;
  • – 0,6 % de personnes blessées.

Décriée par les Gilets jaunes, le passage à 80 km/h sur les routes à double-sens sans séparateur central a donc sauvé 209 vies entre juin 2018 et juin 2019.

Ainsi, plus de 15 ans après la mise en service des premiers radars, les conducteurs ont réduit leur vitesse moyenne. Cette évolution des comportements a permis d’éviter des accidents graves. D’ailleurs, selon une étude de la Sécurité routière, en l’espace de 10 ans, il y a eu une baisse de 66% d’accidents mortels à proximité des radars.

3 Commentaires

  1. Je suis surpris que Coyote pusse laisser éditer des contre-vérités pareilles ! Les radars n’ont jamais sauvé de vie. La vitesse n’est pas une cause d’accident mais seulement un facteur aggravant de l’accident qui a toujours une autre cause. Le nombre de décès entre 2018 et 2019 a baissé malgré les 60% de radars détruits

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