Ethylotest anti-démarrage : une seconde chance pour certains conducteurs

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Saviez-vous que l’alcool était en cause dans près d’un accident mortel sur trois, soit 1035 décès en 2017 ?

Pour lutter contre la problématique de l’alcool au volant et endiguer les accidents liés, le gouvernement a voté de nouvelles mesures dans l’intérêt des conducteurs. En effet, dès le 1er janvier 2019, les préfets auront la possibilité d’obliger certains conducteurs à se munir d’un dispositif d’éthylotest anti-démarrage (ou EAD) plutôt que de leur suspendre leur permis de conduire.


Qui est concerné par l’éthylotest anti-démarrage?

Cette possibilité concernera les conducteurs contrôlés avec un taux d’alcool dans le sang compris entre 0.8 et 1.8 grammes ou ayant refusé de se soumettre aux vérifications concernant leur état d’alcoolémie.

Ces derniers se verront obligés de conduire des véhicules équipés d’un éthylotest anti-démarrage homologué durant 6 mois maximum, et ce, à leurs frais (le coût étant de 1300€ environ).

Néanmoins, en cas de délit de conduite en état alcoolique ou en état d’ivresse manifeste, ainsi que lors d’homicide ou blessures involontaires par conduite en état alcoolique, le juge pourra obliger les conducteurs à cette même sanction  durant cinq ans.


Pourquoi cette mesure ?

Instaurée par le CISR (Comité Interministériel de la Sécurité Routière), cette peine a pour but de préserver l’accès à l’emploi et à la mobilité tout en luttant contre la recrudescence des délits concernant la conduite en état d’ivresse ainsi que la récidive. Pour Emmanuel Barbe, délégué interministériel à la sécurité routière, l’EAD est un outil efficace.

Ce dispositif est actuellement en test dans quatre départements français.

A noter qu’en cas de non-respect de cette peine le contrevenant s’expose à 2 ans de prison, 4500€ d’amende et une annulation du permis de conduire pendant 3 ans ou bien une interdiction de conduire pendant 5 ans. Des peines sont également prévues en cas d’utilisation frauduleuse du dispositif.

7 Commentaires

  1. Cet équipement devrait être en série sur tous les véhicules. Bien sur Alain, il sera toujours possible de faire souffler un voisin mais cela sera une ânerie qui mettra la vie en danger non seulement du conducteur mais aussi du voisin qui aura bêtement accepté de souffler. Et dans ces cas là, la sanction devrait être énorme car cela ne sera pas de la mise en danger d’autrui sans intention de donner la mort, mais d’une infraction volontaire.
    Gérard

  2. Pas du tout d’accord avec cette mesure. Il conviendrait au contraire de moins « bêtifier » sur la vitesse et d’adopter une réglementation ultra stricte : 0 alcool et 0 setup au volant ou annulation immédiate du permis. Cela rapporterait sûrement infiniment moins mais porterait des fruits énormes en matière de sécurité et de baisse du nombre de tués.
    Par ailleurs n’est il pas indécent qu’un conducteur qui met sciemment en danger la vie d’autrui par une absorption d’alcool puisse bénéficier de ce genre de mesure, alors qu’un conducteur faisant beaucoup de km peut cumuler les excès de quelques km/h et perdre son permis et ne bénéficie pas d’un dispositif quelconque, même plus d’un permis blanc pour travailler?

  3. décision raisonnable .cela aura le double avantage de ne pas priver tous ceux qui ont besoin de leur véhicule pour leur travail et constitue une mesure préventive.
    Il est souhaitable d’arrêter le tout répression pour des délits parfois limites.

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