Après deux ans d’expérimentation dans une dizaine de communes françaises, les radars anti-bruit vont bel et bien être mis en route… Leur objectif ? Traquer les voitures et les deux-roues pour limiter au maximum la pollution sonore dans certaines zones trop bruyantes !
Pour le moment, ces radars « méduses » ont été placés dans des villes telles que Saint-Lambert et Saint-Forget dans la vallée de Chevreuse, à Nice, Bron, Toulouse, Rueil-Malmaison, mais aussi à Paris dans le 17ème et le 20ème arrondissement. Limitation sonore, prix de l’amende, caractéristiques du radar… Coyote vous dit tout !
L’article R318-3 du Code de la route stipule que « les véhicules à moteur ne doivent pas émettre de bruits susceptibles de causer une gêne aux usagers de la route ou aux riverains ». Aujourd’hui, il s’agit plutôt du Code de la Santé publique sur lequel se fonde le gouvernement et particulièrement l’article R1336-5. Ce dernier met en avant les dangers d’un bruit excessif pour la tranquillité des habitants et leur santé.
Que vous soyez simple riverain ou amateur de belles cylindrées, le bruit d’un V8 ou d’une grosse accélération vous est certainement familier, voire désagréable. La phase de test étant terminée, les radars anti-bruit vont désormais permettre de verbaliser les conducteurs trop bruyants, et en premier lieu, les motards.
Devant cet enjeu de santé publique (stress, troubles du sommeil, problèmes cardio-vasculaires, …) le gouvernement veut sanctionner les usagers contrevenants, avec ces nouveaux radars à la pointe de la technologie. C’est la récente LOM (Loi d’Orientation des Mobilités) qui est à l’origine de cette nouvelle installation.
Surnommé « méduse », le radar anti-bruit est une caméra 360° avec cinq micros montés sur un poteau. Il peut identifier assez précisément l’origine d’un bruit trop élevé, avant de flasher les plaques d’immatriculation. Pour cela, la caméra est en mesure de capter intégralement le passage du véhicule, et le nombre de micros permet de faire la différence entre les différentes sources de pollution sonore.
La technologie du radar « méduse » va donc permettre de verbaliser tout automobiliste ou motard qui dépasse les 90 décibels… Cette limite de décibel correspond au niveau sonore susceptible de causer une gêne aux usagers de la route comme aux riverains, et ce, dans des zones très fréquentées et propices aux débordements des motards ou des automobilistes !
Les premières contraventions ne devraient donc pas tarder à arriver pour les contrevenants qui devront s’acquitter de la somme de 135 € : somme qui pourra être minorée en cas de paiement sous 2 semaines. Pour le moment, aucun retrait de point n’est prévu pour cette infraction sonore !
Si, en théorie, seuls les pots non-homologués (ou ayant perdu leur chicane…) seraient pénalisés, certains modèles pourtant homologués pourraient être concernés. Reste à savoir quelle tolérance sera appliquée au-delà du seuil autorisé, si le radar saura faire la différence entre les différents seuils, et si l’ensemble d’un groupe de motards serait flashé en cas d’excès.
Aujourd’hui, le radar anti-bruit soulève encore quelques questions sur son fonctionnement et sur l’application des contraventions. Toutefois, nous ne serions pas surpris de le voir fleurir dans de nombreuses autres agglomérations où le bruit pose problème pour les riverains. De plus, ce radar « méduse » pourrait certainement avoir une autre utilité. En effet, les usagers de la portion contrôlée par ce radar vont certainement appuyer moins fort sur l’accélérateur et donc réduire leur vitesse ! Le radar sonore pourrait alors devenir un dispositif efficace pour diminuer la vitesse moyenne dans les agglomérations françaises !
Wattebled
Max
Sarah