Le gouvernement utilise depuis 2018 des voitures radars gérées par des sociétés privées pour contrôler et sanctionner les excès de vitesse. Ces dispositifs, dont le nombre a doublé entre 2020 et 2021, sont aujourd’hui instaurés dans 39 départements français. Cette année, la Sécurité routière a publié des données chiffrées relatives à leur utilisation. Accessibles à tous, ces statistiques nous permettent d’établir des premières conclusions quant à la pertinence des contrôles effectués et à l’efficacité des voitures radars pilotées par des chauffeurs privés.
Les voitures radars gérées par des chauffeurs privés sont désormais de plus en plus utilisées par les autorités pour contrôler la circulation routière. Instauré en 2018, le dispositif est aujourd’hui présent dans 8 régions métropolitaines sur 12 : sa mise en place a été effectuée de manière progressive, département par département.
Les régions où circulent actuellement des voitures radars avec chauffeur : Normandie, Bretagne, Pays de la Loire, Centre-Val-de-Loire, Hauts-de-France, Grand-Est, Bourgogne-Franche-Comté et Nouvelle-Aquitaine. Un déploiement de voitures radars privées est par ailleurs prévu dans les quatre régions françaises restantes pour fin 2022/2023.
Actuellement, la France possède un parc de voitures radars comptant 400 véhicules en circulation : 223 voitures sont prises en charge par des opérateurs privés et 177 sont encore gérés par les forces de l’ordre.
Le parcours, qui est prédéfini par les préfectures des départements, est sillonné par l’employé durant environ 5h30 avec un véhicule doté d’un matériel embarqué, sans que le chauffeur ne doive s’en soucier. La caméra infrarouge, placée dans le véhicule, enregistre automatiquement les excès de vitesse (elle n’émet pas de flash). Les voitures radars peuvent par ailleurs circuler sur tous types de routes, 7 jours sur 7 et 24h/24.
En 2022, les professionnels du secteur automobile/routier et les automobilistes ont pu avoir accès à plusieurs données relatives à l’utilisation des voitures radars en France. D’ordinaires peu communiquées, ces statistiques nous permettent de tirer des premières conclusions quant à l’efficacité du dispositif sur l’année 2021.
D’importantes disparités ont été observées selon le type de route et les régions.
Si on se réfère à la part des infractions relevées en 2021 par les dispositifs privés (part de 38 %), force est de constater que ces derniers ne sont pas plus efficaces que les voitures prises en charge par les forces de l’ordre, alors qu’elles circulent actuellement 4 à 5 fois moins (chaque jour) que les véhicules privatisés.
L’explication est à trouver dans le mode opératoire privilégié lors des contrôles : les voitures radars ont, jusqu’à ce jour, toujours réalisé de meilleures performances à l’arrêt. Or, les opérateurs de voitures privatisées ne sont pas habilités à effectuer ce type de contrôle.
CDerache
Sarah
corinne
Gufo