Les radars sonores, parfois surnommés radar Méduse, ont fait l’objet de plusieurs expérimentations en France ces dernières années. Comment fonctionnent ces dispositifs anti-bruit ? Où en sont les phases de test ayant eu lieu dans 7 collectivités qui se sont portées volontaires ? Les experts Coyote font le point !
Vous vous souvenez peut-être des premières phases d’expérimentation du radar anti-bruit ? Surnommé Méduse, ce dispositif avait été développé par Bruitparif pour mesurer le niveau de décibels émis par les bruits des véhicules motorisés.
Le radar sonore Méduse a été breveté en 2016 par l’association Bruitparif. Il était initialement utilisé pour régler les conflits de voisinage liés aux nuisances sonores, puis pour quantifier les bruits émis par certains chantiers à Paris. Aujourd’hui, le dispositif a été intégré au concept de radar « Hydre », dont la mission est de détecter les véhicules (en particulier les motos et les 2 roues) émettant en ville un niveau sonore trop important (désormais fixé à 83 décibels par la législation).
Pour fonctionner, le radar sonore Hydre comprend :
Grâce à cette composition, le dispositif Hydre peut détecter les décalages temporels entre les émissions de son approchant du radar et connaître la direction du bruit. Le radar va ensuite déterminer la localisation de la source de la nuisance sonore, et va traduire les bruits sous la forme d’images d’hexagones colorés. Plus l’image est colorée, plus la nuisance est importante. Enfin, quand le radar sonore détecte un seuil supérieur à 83 décibels, la caméra relève automatiquement le numéro d’immatriculation du véhicule.
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Pour rappel, les premières expérimentations du radar sonore Méduse ont été réalisées dans le cadre de la loi d’orientation des mobilités 2016 et de la lutte contre la pollution sonore, reconnue dans le Code de l’environnement. L’article 92 de la loi LOM prévoyait en effet « une procédure d’expérimentation de la constatation des niveaux d’émissions sonores des véhicules par des appareils de contrôle automatique fixes et mobiles ».
L’expérimentation des radars sonores a débuté en 2021. 7 collectivités se sont portées volontaires pour accueillir des dispositifs anti-bruit au sein de leur territoire : la Métropole de Nice, la ville de Paris, la Métropole de Toulouse, les collectivités de Bron, Villeneuve le Roi et Rueil Malmaison ainsi que la communauté de communes de la Haute Vallée de Chevreuse. Les dispositifs retenus étaient fabriqués par Bruitparif et les entreprises ACOEM et MICRODB. D’une durée de 2 ans, ces phases de test correspondaient à des tests sur voirie en conditions réelles sans constatation d’infractions. Cette phase a récemment pris fin, et va laisser place à la deuxième étape de l’expérimentation.
Actuellement, les expérimentations sont en phase 2. Après homologation des radars sonores (en cours), une phase d’expérimentations en conditions réelles, avec constatation d’infractions cette fois-ci, doit avoir lieu prochainement dans les 7 collectivités concernées. « Comme l’ensemble des infractions à l’article R318-3 du Code de la route, l’infraction sonore sera sanctionnée d’une contravention de 4ème classe, soit :
Par ailleurs, cette phase d’expérimentation est signalée aux conducteurs par un panneau d’information à fond jaune mentionnant les informations suivantes : « PRISE DE SON ET D’IMAGES, EXPERIMENTATION RADAR SONORE ».
GODARD JACKY
Arnaud
Thierry Tournoux