Les radars urbains s’installent dans nos villes

On vous avait déjà parlé de ce nouvel outil qui était en phase d’expérimentation local dans certaines villes françaises, les radars urbains sont désormais effectifs dans la région de Franche-Comté ! Ces premiers « équipement de terrain urbain » (ETU) ont été mis en place dans trois communes durant le mois de juillet 2021 et seront répartis dans une trentaine de zones accidentogènes d’ici septembre.

Les radars urbains devraient obtenir leur homologation nationale au début de l’année 2022 s’ils s’avèrent efficaces. C’est pour nous l’occasion de refaire le point sur les spécificités de ce nouveau type de radar qui devraient certainement apparaître un peu partout en France d’ici quelques années.

Quelles infractions seront verbalisées ?

Sur le site internet et la chaîne YouTube des deux sociétés qui commercialisent ces nouveaux radars, on découvre avec stupeur l’étendue des possibilités de contrôle offertes par ces appareils. Ces radars utilisent une caméra équipée d’un radar laser « Lidar 3D » qui permet d’identifier n’importe quel objet en mouvement (voiture, deux-roues, camion, piéton).

Cette technologie permettrait aux radars d’identifier une multitude d’infractions : excès de vitesse, non-respect du feu rouge, absence du port de la ceinture de sécurité ou encore utilisation du téléphone mobile au volant. Rien n’échappe à ces nouveaux équipements qui sont capables de lire l’environnement qui les entoure, ils pourront notamment garder un œil sur la priorité aux piétons, l’arrêt au panneau stop et même évaluer le niveau de pollution d’un véhicule.

Jean Richert, sous-préfet du Doubs, s’explique au sujet de la mise en place de ces nouveaux outils de contrôle : « Ce n’est pas pour embêter le monde, mais pour créer de la sécurité. Au cours des années précédentes, il y a eu plusieurs accidents recensés sur ces sites. L’objectif est que les comportements s’adaptent, que la vitesse se réduise. Tout ça c’est pour rassurer et améliorer la sécurité en ville ».

Quelle mise en application ?

Si rien ne nous indique que le gouvernement prévoit d’utiliser l’intégralité des fonctionnalités de ces machines, les possibilités offertes par leur technologie restent pour le moins implacables… On peut s’attendre à une forte augmentation du nombre d’utilisateurs d’applications GPS et autres outils d’aide à la conduite connectés en temps réel afin d’augmenter sa vigilance au volant en ville.

En effet, le gouvernement prévoirait d’installer environ 500 de ces radars urbains dans nos villes d’ici la fin de l’année 2021 d’après Radars-auto.com.
Avec un coût compris entre 30 000 et 40 000 euros, on s’attendait déjà à ce qu’une partie de ces appareils soient factices et servent simplement d’éléments de dissuasion. C’est bel et bien le cas : un radar urbain sur quatre sera véritablement fonctionnel ! Les quatre autres cabines seront vides et serviront de leurre pour les automobilistes…

Alors que le débat sur l’utilisation de caméras et d’appareils de surveillance dans l’espace public est encore d’actualité, l’arrivée de ces nouveaux équipements de contrôle risque de soulever de nouvelles questions.