Quel antivol choisir pour
votre moto ?
En 2023, on ne dénombre pas moins de 135 000 véhicules toutes catégories confondues volés en France, soit 1 véhicule volé toutes les 4 minutes… Et lorsque l’on se penche sur les deux-roues, on remarque qu’ils sont les cibles privilégiées des malfaiteurs ! En effet, selon les données de l’Observatoire Coyote et du Ministère de l’Intérieur, une moto ou un scooter a aujourd’hui 25 fois plus de chances d’être volé qu’une voiture. Ce constat est alarmant et traduit la vulnérabilité structurelle des deux-roues, souvent plus exposés, moins sécurisés et plus faciles à transporter que les voitures.
Parmi les véhicules les plus ciblés par les voleurs figurent des modèles très prisés comme le Honda 125 PCX, le Yamaha T-MAX, le 750 X-ADV ou encore la BMW 1250 GS, réputée pour sa robustesse. Leur succès sur le marché de l’occasion ou dans le trafic de pièces détachées en fait des cibles faciles à écouler. Plus de 55 % des vols sont concentrés dans trois grandes régions urbaines : l’Île-de-France, la région PACA et l’Auvergne-Rhône-Alpes, où la densité de population, la forte présence de véhicules et les facilités de dissimulation offertes par les grandes villes jouent un rôle majeur.
Voici tout ce qu’il faut savoir sur les méthodes de vol employées et comment les contrer !
Un antivol de moto : qu’est-ce que c’est ?
Un antivol de moto est un dispositif conçu pour retarder, compliquer ou empêcher un vol. Par définition, il s’agit de tout accessoire permettant d’empêcher un individu d’utiliser, de déplacer ou d’emporter un deux-roues sans autorisation.
Aujourd’hui, l’offre en matière d’antivols est très variée. Certains systèmes vont bloquer mécaniquement une roue, un disque de frein ou un levier. D’autres permettent d’attacher le véhicule à un point fixe, comme un poteau ou un arceau. L’objectif est double : dissuader le voleur et gagner du temps, car un vol rapide est un vol facile.
Attention cependant à ne pas confondre antivol et alarme. L’alarme ne bloque pas physiquement le véhicule, mais elle joue un rôle crucial dans l’alerte. Grâce à un signal sonore strident ou à une notification sur smartphone, elle prévient le propriétaire d’une tentative de vol en cours.
Comment se déroulent les vols de motos ?
Les méthodes utilisées par les voleurs sont bien connues… et redoutablement efficaces. En zone urbaine, le vol par enlèvement reste de loin le plus courant. Dans 90 à 92 % des cas, le scénario est le même : une camionnette s’arrête, deux ou trois individus descendent, soulèvent la moto à plusieurs, la placent dans le fourgon et disparaissent en moins de 30 secondes. Une opération silencieuse, rapide, difficile à contrer si la moto n’est pas solidement arrimée.
Un phénomène plus marginal, mais en hausse, est celui du bike-jacking. Il s’agit d’un vol commis alors que vous êtes encore sur la moto, souvent à l’arrêt à un feu rouge ou dans un bouchon. Les voleurs profitent d’un moment d’inattention pour arracher le conducteur de son véhicule. La vigilance est donc de mise : gardez une vitesse enclenchée à l’arrêt, et évitez autant que possible les zones isolées.
Enfin, un garage n’est pas toujours synonyme de sécurité. Bien au contraire, de nombreux vols ont lieu dans des parkings souterrains ou des boxes privés. Les voleurs y agissent à l’abri des regards. C’est pourquoi il est recommandé de verrouiller votre deux-roues même en intérieur, avec un dispositif mécanique et/ou électronique. Il est essentiel de bien s’équiper. C’est là qu’interviennent des services comme Coyote Secure, qui allient technologie de traçage et intervention humaine pour maximiser les chances de récupération.
Les différents types d’antivol disponibles sur le marché
Face à l’ingéniosité des voleurs, la meilleure stratégie consiste à cumuler les protections. Il existe aujourd’hui trois grandes familles d’antivols : mécaniques, électroniques, et passifs. Chacune a ses forces, et elles deviennent redoutables lorsqu’elles sont combinées.
L’antivol mécanique : dissuade et protège efficacement
C’est la première barrière entre votre deux-roues et un voleur. L’antivol mécanique agit de manière physique, en bloquant la moto ou en la fixant à un support.
L’antivol en U est considéré comme le plus robuste. Fabriqué en acier trempé, il résiste bien aux outils de coupe classiques. Placé autour d’une roue et d’un point fixe, il rend l’enlèvement extrêmement compliqué. Les modèles SRA de qualité coûtent entre 60 et 120 €, mais cet investissement est largement justifié.
La chaîne, de préférence en acier cémenté, est idéale en complément. Sa souplesse permet d’attacher le châssis de la moto à des supports plus larges ou plus éloignés. Mais attention à son positionnement : elle ne doit jamais toucher le sol, et doit serrer un bâton de jante pour être efficace. Comptez de 80 à 200 € pour un modèle homologué et résistant.
Le bloque-disque est une solution d’appoint, rapide à mettre en place, mais à ne jamais utiliser seul. Facilement transportable, il convient pour les arrêts courts, lorsque la moto reste sous surveillance. En revanche, il ne fixe pas la moto, ce qui le rend vulnérable à l’enlèvement. Son prix varie de 20 à 100 €.
Enfin, trois critères doivent guider votre choix : l’homologation (NF ou SRA), le niveau d’encombrement (plus c’est lourd, plus c’est solide), et le type de serrure. Préférez les modèles à serrure anti-perçage ou anti-crochetage.
L’antivol électronique : le parfait complément
S’il ne bloque pas physiquement le deux-roues, l’antivol électronique joue un rôle essentiel dans la dissuasion et l’alerte. Il agit souvent dès les premières secondes d’une tentative de vol.
L’alarme, d’abord, est un incontournable. Dès qu’un choc ou un mouvement est détecté, elle émet un son perçant (jusqu’à 120 dB) qui attire l’attention et fait souvent fuir les malfaiteurs. Certaines alarmes modernes sont connectées en Bluetooth ou 4G, et peuvent envoyer une alerte sur votre smartphone. Le prix varie entre 80 et 300 € selon les fonctionnalités.
Le coupe-circuit, quant à lui, interrompt l’allumage ou coupe le moteur si un déplacement non autorisé est détecté. Bien installé, il complique sérieusement le démarrage pour un voleur. Certains modèles sont dissimulés, d'autres nécessitent un badge ou une séquence pour activer le moteur. Comme toujours, veillez à opter pour des équipements homologués SRA. Certaines assurances exigent ces dispositifs pour couvrir votre véhicule en cas de vol
L’antivol passif : la solution pour retrouver votre moto
Même avec toutes les précautions, aucun système n’est infaillible. C’est pourquoi les traceurs GPS se démocratisent. Ils n’empêchent pas le vol, mais permettent de retrouver la moto dans plus de 9 cas sur 10.
Le principe est simple : un petit boîtier est dissimulé sur votre deux-roues. En cas de vol, il envoie sa position en temps réel à une plateforme de surveillance ou directement à votre téléphone. Certains services comme Coyote Secure offrent une intervention humaine : des agents spécialisés collaborent avec les forces de l’ordre pour localiser et récupérer le véhicule, même dans des parkings souterrains ou containers.
Les traceurs modernes sont très efficaces. Grâce à des technologies multi-réseaux (GSM, radio, GPS), ils peuvent capter même dans des zones blanches. Le coût tourne autour de 150 à 300 € par an, incluant souvent le matériel et l’abonnement.
Certains services comme Coyote Secure vont plus loin qu’un simple GPS. En cas de vol, une équipe de détectives dédiée intervient en coordination avec les forces de l’ordre, permettant de récupérer 91 % des véhicules volés en moins de 48 h. Une solution particulièrement efficace, notamment pour les modèles très prisés.
Pour aller plus loin, consultez le dernier rapport Observatoire des vols Coyote Secure 2025
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