Suite aux nouvelles mesures proposées par le gouvernement, le poids du véhicule sera désormais pris en compte dans le calcul du malus écologique. Dès 2022, les véhicules de plus de 1800 kilos devront payer une taxe de 10 euros par kilo. Par exemple, pour certains modèles de Porsche Cayenne, cette taxe pourrait s’élever à plus de 2800€ ! Quelques explications pour mieux comprendre les motivations derrière ce malus écologique, et comment le contourner.
Cette nouvelle mesure aurait pour but de diminuer l’achat et la production de véhicules lourds et polluants. Cela permettrait alors de réduire à la fois les besoins en termes de matériaux au moment de la conception et les émissions de CO2 liées à leur utilisation.
Il semblerait que ce soit suite aux réclamations faites par la Convention Citoyenne pour le Climat que cette nouvelle mesure ait fait l’objet d’un amendement au projet de loi de finances de 2021. Alors qu’une grande partie des propositions formulées durant cette convention semblent avoir été ignorées par le gouvernement, celle-ci a été retenue.
Cela dit, la proposition initiale exigeait que cette taxation concerne les véhicules à partir de 1400 kilos, ce qui aurait touché un panel de modèles bien plus important ! Cette différence de poids entre la proposition initiale et la mesure retenue par le gouvernement change entièrement la donne pour les concessionnaires puisque le poids moyen des véhicules en France est de 1240 kilos selon les données de l’Ademe.
Le malus ne concernera finalement que peu de véhicules, la majorité des voitures vendues en France ne dépassant pas le poids de 1400 kilos. En 2020, les modèles les plus vendus en France (la Peugeot 208 et la Renault Clio) sont bien loin d’être concernés par ce nouveau malus avec des poids moyens respectifs de 1050 et 1250 kilos. Ainsi, cette nouvelle mesure apparaît davantage comme un message préventif à destination des constructeurs automobiles qui ont produit des modèles de plus en plus lourds durant les dernières décennies.
En faisant le choix d’exempter les véhicules électriques de ce malus, le gouvernement garde la même ligne directrice et envoie des signaux clairs aux constructeurs automobiles comme aux acheteurs. Le bilan carbone d’un véhicule électrique avait fait débat du fait des besoins liés à sa construction : en épargnant ce type de véhicules de ses nouvelles mesures, le gouvernement réaffirme sa position.
En effet, de nombreux véhicules électriques auraient été touchés par ce malus du fait de leurs batteries qui pèsent souvent très lourd (le fameux modèle S par Tesla pèse plus de 2000 kilos par exemple). Sur demande de la Convention Citoyenne pour le Climat, une exception sera aussi faite pour les familles nombreuses qui n’ont pas forcément le choix d’opter pour un véhicule lourd afin d’avoir de la place pour tout le monde.
On vous parlait déjà du nouveau barème CO2 du malus écologique pour 2020 : sachez sur le gouvernement a choisi de durcir davantage ces mesures au cours des prochaines années !
En 2021 et 2022, le barème WLTP restera en vigueur, mais les seuils de déclenchement du malus écologiques seront (à nouveau) revus à la baisse :
Quel que soit votre véhicule, roulez sereinement avec votre boîtier ou application Coyote.
Eric
Mikael V.