Nombre d’entre vous se demandent sans doute : quoi ? Un radar de covoiturage ? Mais qu’est-ce que c’est encore que cette histoire ? Cela n’a pourtant rien d’une (mauvaise) blague : de nouveaux radars sont actuellement en phase d’expérimentation dans plusieurs villes de France. Leur mission ? Détecter les fraudes des automobilistes sur les voies réservées au covoiturage.
Si de nombreux automobilistes n’en ont encore jamais entendu parler, les radars de covoiturage ne sont pas si nouveaux que cela. Pensé depuis 2020, c’est sur l’autoroute A48 que l’on retrouve un premier dispositif de ce type à proximité de Grenoble (Isère). L’installation de ce nouveau radar fait alors suite à la création, sur l’autoroute, d’une voie de 8 kilomètres réservée aux voitures faisant du covoiturage.
L’objectif de la voie spéciale covoiturage est de désengorger le trafic routier, et d’encourager l’utilisation des modes de transport plus « écologiques » comme l’autopartage. Son principe de fonctionnement est simple : pendant les heures de pointe, la voie de gauche de l’autoroute devient une voie exclusivement réservée aux « covoitureurs » ; pour avertir les automobilistes, la voie est alors délimitée par un panneau lumineux (un losange blanc sur fond noir).
Durant cette période, seules les voitures qui font du covoiturage, les taxis et les véhicules à très faible émission (dotés de la vignette Crit’Air 0) peuvent emprunter la voie spéciale. Le reste de la journée, la voie est utilisée normalement par les automobilistes.
Mais un problème se pose : comment vérifier que les voitures situées sur la voie font bien du covoiturage ? Pour ne pas trop compliquer la chose, le gouvernement a décidé que tous les véhicules possédant à bord au moins deux occupants doivent être considérés comme des voitures de covoiturage (et peuvent donc circuler sur la voie spéciale). C’est ici que les radars interviennent : ces dispositifs ont la mission de contrôler le nombre de personnes présentes dans les voitures situées sur la voie de covoiturage ; et, bien sûr, de sanctionner les automobilistes en cas de fraude.
Depuis le 10 octobre 2024, notre appli Coyote ainsi que nos boîtiers Coyote UP et Coyote Nav+ intègrent une nouvelle alerte spécifique : « Contrôle voie réservée », pour informer de la présence de zones de contrôle sur les voies réservées au covoiturage.
Je souhaite rouler en toute sérénité et être informé des contrôles sur ces vois réservées ? Grâce à l’Appli Coyote, je suis alerté en temps réel sur la présence des dangers et des radars de covoiturages situés sur mon itinéraire !
Les radars de covoiturage sont capables de détecter la présence d’une personne (ou d’un objet) via des caméras thermiques. Equipées de capteurs, ces caméras détectent le rayonnement infrarouge émis par la personne ; elles peuvent ainsi déterminer le nombre d’occupants présents dans l’habitacle. Lorsque le radar perçoit une fraude (soit quand une voiture avec un seul occupant à bord circule sur une voie de covoiturage), il peut alors flasher la plaque d’immatriculation de la voiture. Si l’infraction est vérifiée, l’automobiliste s’expose à une amende de 135 euros.
Attention toutefois : le système de flash automatique du véhicule n’a pas encore été expérimenté en situation réelle.
Plusieurs radars de covoiturage sont aujourd’hui installés sur les routes françaises. On en compte notamment à Lyon, Grenoble et Paris. Pour la plupart, il s’agit encore de dispositifs en phase de test, qui ne donnent pas lieu à des sanctions. Dans l’agglomération de Lyon, toutefois, le dispositif n’est plus uniquement « pédagogique » : les automobilistes qui circulent sur la voie de covoiturage sans y être autorisés sont d’ores et déjà verbalisés. Pour l’instant, les PV sont dressés après interpellation des forces de l’ordre. Mais des contrôles automatiques avec sanction ne sont pas à exclure prochainement, la loi LOM (Orientation des Mobilités) autorisant désormais l’utilisation à cet effet des dispositifs fixes/mobiles de contrôle automatisé.
Lolo
Nancy
Bodof
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