Ça y est, après moult recherches, vous avez trouvé votre voiture de rêve (ou presque), pas trop chère, en bon état, et pas trop loin de chez vous. Peut-être même que vous avez suivi notre guide pour bien choisir une voiture d’occasion pour trouver chaussure à votre pied.
Mais une fois l’annonce sélectionnée, ce n’est pas fini : arnaqueurs et vendeurs malhonnêtes sont toujours là. Pour vous aider, voici nos 8 conseils pour éviter de vous faire avoir.
Comment savoir si l’on fait une bonne affaire ?
Conseil #1 : Se méfier du prix annoncé
Les bonnes affaires sont rares et par conséquent, les très bonnes affaires le sont encore plus. Si le vendeur propose un véhicule 30% moins cher que les autres offres, il y a anguille sous roche.
Et même si la baisse de prix s’explique par l’âge ou l’usure de la voiture, cela signifie juste qu’elle demandera des réparations plus fréquentes ou un entretien plus coûteux . Autrement dit, rien ne sert d’acheter une berline 2000€ en-dessous du prix du marché pour avoir des frais annuels tout aussi élevés.
Conseil #2 : Consulter l’historique du véhicule
Pour cela, le vendeur est généralement à même de vous renseigner. Mais le seul moyen d’obtenir des informations 100% fiables reste le site HistoVec (Historique du véhicule), mis en ligne par l’Etat.
A l’aide du numéro de la plaque d’immatriculation, vous pouvez connaître la date de sa première immatriculation, si le véhicule a déjà été volé ou impliqué dans un accident, si c’est une première main ou pas.
Conseil #3 : Evaluer les frais de réparation
Un véhicule en bon état peut en effet demander des réparations imprévues après son achat. Le propriétaire pourra vous dire quelles réparations ont déjà été effectuées, et quels sont les problèmes mécaniques pouvant survenir.
Une astuce peu connue consiste à contacter d’autres vendeurs, dont le véhicule a plus de kilomètres au compteur, ou comparer au moins leur annonce avec celle qui vous intéresse, pour savoir quelles pièces ont dû être changées.
Conseil #4 : Bien vérifier les papiers du véhicule
Le vendeur est tenu de vous fournir :
- le carnet d’entretien, indiquant les interventions chez le garagiste
- les différentes factures liées à la réparation et à l’entretien de la voiture, ou l’historique de l’entretien auprès d’un concessionnaire de la marque
- un PV de contrôle technique de moins de 6 mois si la voiture a plus de 4 ans.
Si ce n’est pas le cas, son offre n’est peut-être pas honnête.
Comment éviter les arnaques sur l’état du véhicule ?
Beaucoup de vendeurs mentent en effet sur l’équipement, l’âge, l’état, ou le kilométrage de leur voiture.
Conseil #5 : Pour déceler les vices cachés : demander à essayer la voiture
Un vendeur qui ne vous laisse pas essayer le véhicule a quelque chose à cacher. Freins défaillants, boîte de vitesse hasardeuse, embrayage pénible, bruits anormaux du moteur : autant de défauts que vous pourrez déceler en conduisant la voiture un quart d’heure seulement.
En général, le soin général apporté par son propriétaire au véhicule est un bon indicateur : une carrosserie comme neuve mais un habitacle abîmé n’est pas bon signe.
Conseil #6 : Se méfier de la liste des équipements et options
Une des petites arnaques les plus fréquentes consiste à indiquer un équipement ou une finition de série comme étant une option (climatisation, GPS, caméra de recul, …). N’hésitez pas à vous renseigner au préalable sur le modèle indiqué dans l’annonce, sur Internet, ou en contactant un concessionnaire.
Conseil #7 : Déceler les changements de pièces
Les réparations du moteur seront compliquées à voir en tant que particulier, mais pour les pneus, vous pouvez regarder sur leur flan la DOT (pour Department of Transportation) qui correspond à la date de production du pneu. La date est indiquée par quatre chiffres : par exemple 0121 indique la première semaine (01) de 2021 (21).
Celle-ci doit correspondre à quelques mois près à la première immatriculation du véhicule. Si le vendeur vous assure que sa voiture a été immatriculée en 2016 mais que la DOT indique 2414, c’est que la voiture est plus vieille qu’annoncée (24ième semaine de 2014), et si la DOT indique 0618 (6ième semaine de 2018), c’est que les pneus ne sont pas d’origine.
Vous pouvez également dater les vitres et le pare-brise en vérifiant leur date de fabrication dans un coin, indiquée par un chiffre gravé dans le verre, en dessous des autres indications. Ce chiffre est précédé ou suivi par des points de suspension.
Ainsi …1 indique une production en 1991, 2001, 2011 ou 2021. Là encore, s’il y a plus d’un an d’écart entre une de ces vitres et l’âge annoncé de la voiture, méfiance. Un écart entre une seule vitre et les autres indiquera bien sûr soit un accident, soit une effraction ayant entraîné un remplacement.
Conseil #8 : Déterminer le vrai kilométrage du véhicule
Malheureusement, en ce qui concerne le compteur kilométrique, il est difficile de détecter une fraude. Il s’agit plutôt de faire attention à l’état général du véhicule et être à l’affût d’une pièce plus ou moins usée que les autres : pneus, tapis de sol, bas de caisse, …
Comme vous savez maintenant déterminer l’âge des pneus et des vitres, vous pouvez détecter une incohérence entre l’âge et le kilométrage de la voiture !
L’usure des pneus en particulier peut vous mettre la puce à l’oreille s’ils sont trop neufs ou trop abîmés pour le kilométrage annoncé. Attention, ayez en tête que les pneus arrière s’usent deux fois moins vite que les pneus avant pour votre comparaison.
Vous voilà donc parés à acheter votre voiture d’occasion dans les meilleures conditions. Et si c’est vers un véhicule électrique que vous voulez vous tourner, vous pouvez consulter notre guide anti-arnaque spécial voitures électriques.