On l’a bien compris, l’année 2021 sera marquée par un véritable durcissement des mesures et restrictions écologiques. La « vague verte » des municipales ainsi qu’une prise de conscience plus générale a fait de la lutte contre les véhicules polluants un sujet central.
La logique gouvernementale est très claire : des malus pour les véhicules aux taux d’émission de CO2 les plus hauts (notamment avec une nouvelle taxe incluant le poids du véhicule dans l’équation et différents bonus pour encourager les acheteurs à opérer une transition vers des véhicules électriques ou hybrides.
Les mesures écologiques ne concerneront plus seulement le moment de l’achat du véhicule l’an prochain ! Des restrictions de circulation prévues dans le cadre du dispositif « Zone à Faible Émissions » (ZFE) sont attendues.
En 2017, le gouvernement a mis en place la vignette Crit’Air dont le but est d’indiquer le niveau d’émission de CO2 par kilomètre pour chaque véhicule. La vignette existe en 6 couleurs différentes : la verte indique qu’il s’agit d’un véhicule électrique ou hydrogène avec zéro émission puis les cinq suivantes (mauve, jaune, orange, marron et gris) correspondent aux différents niveaux de pollution.
Jusqu’à aujourd’hui, ces vignettes ont relativement peu été utilisées mais on risque d’en entendre parler davantage en 2021 puisque les véhicules étiquetés Crit’Air 2 ou plus (selon la zone concernée) subiront des restrictions de circulation.
Aujourd’hui, seules quatre métropoles constituent des ZFE :
Dans un premier temps, le ministère de la Transition Écologique compte en ajouter sept en 2021 : Aix-Marseille-Provence, Nice-Côte d’Azur, Toulon-Provence-Méditerranée, Toulouse (qui applique déjà la circulation différenciée lors des pics de pollution), Montpellier-Méditerranée, Strasbourg et Rouen-Normandie. Les véhicules disposant d’une vignette Crit’Air 3 à 5 ne pourront plus circuler dans ces zones.
L’objectif du gouvernement est de « lutter contre la pollution de l’air, responsable de 48 000 décès par an et dont le trafic routier est responsable à hauteur de 30% pour les émissions de particules » et il prévoit de mettre en place un dispositif semblable dans toutes les agglomérations de plus de 150 000 habitants d’ici 2025.
D’ici-là, une douzaine d’autres métropoles sont actuellement à l’étude pour devenir des ZFE : la Rochelle, le Grand Annecy, Valence Romans Agglo, Cluses-Arve et Montagnes, la Vallée de Chamonix-Mont-Blanc, Faucigny-Glières, le Pays du Mont-Blanc, Clermont Auvergne Métropole, Arras, le Grand Reims, le Grand Nancy, la Métropole Européenne de Lille, Saint-Étienne.
Lors des pics de pollution et des épisodes de circulation différenciée, n’hésitez pas à garder un œil sur l’Application Coyote pour vous tenir au courant des conditions de circulation en temps réel.
D’après les informations transmises par le gouvernement, les sanctions mises en place pour non-respect des normes de circulation dans les ZFE sont les suivantes : « se déplacer dans une zone à faibles émissions mobilité (ZFE-m) avec un véhicule non autorisé ou sans vignette Crit’Air est sanctionné par une amende pouvant aller jusqu’à 450 euros. En général, il s’agit d’une amende forfaitaire de 68 euros ».
Pour l’instant, le système de vérification des vignettes mis en place n’est pas suffisamment efficace et peu d’utilisateurs se sentent concernés par les ZFE. Afin de renforcer ce dispositif, le gouvernement envisage la mise en place d’un système de vidéo-verbalisation à partir de 2021, même si rien n’est fait pour l’instant.
Si vous roulez encore avec un ancien véhicule diesel, c’est très certainement le bon moment pour vous en débarrasser et profiter des différentes primes gouvernementales pour acquérir un véhicule moins polluant !
OLIVIER DUPONT
christiane leleux